La pose de placo au plafond permet de réaliser un faux-plafond esthétique et mieux isolé. En effet, de nombreux propriétaire font poser un faux-plafond par des professionnels dans le but de cacher un plafond en mauvais état ou recouvert de crépi par exemple. L’installation de placo au plafond permet également d’améliorer l’isolation thermique et phonique grâce à l’ajout d’un matériau isolant. Le plus souvent, les travaux sont réalisés avec des plaques de plâtre type BA13. Néanmoins, il existe plusieurs techniques de fixation du placo au plafond et plusieurs plaques de plâtre différentes en fonction de vos objectifs : plafonds suspendus, tendus, autoportés, …
Qu’est-ce qu’un faux-plafond ? Comment poser du placo en plafond ? Comment faire un plafond autoportant ? Quel est le prix d’un faux-plafond ? Pour changer l’esthétique d’un plafond, pour dissimuler des aspérités ou pour transformer la hauteur d’une pièce, poser du placo au plafond s’avère une très bonne idée. Voici le guide complet pour savoir faire un plafond en plaques de plâtre.
Faire un faux plafond en placo
Selon votre projet, il existe 3 techniques de pose pour un faux plafond, à savoir le plafond suspendu, le faux plafond tendu et le faux plafond autoportant. Voici le descriptif de chacune de ces techniques de pose du placo pour avoir un faux plafond.
Le plafond suspendu
La première solution consiste à poser un plafond suspendu. Cette solution est idéale pour masquer certains défauts de votre plafond, cacher les câbles de votre installation électriques et canalisations ou encore améliorer l’isolation thermique et acoustique du plafond.
Ce faux plafond est suspendu à l’aide de suspentes à votre plafond existant. Il se présente sous la forme d’une ossature légère, en bois ou en alu.
L’ossature se compose de rails pour le faux plafond et de dalles ou des plaques pour le plafond en lui-même. L’ensemble se fixe par des suspentes à votre ancien plafond. Les suspentes permettent de fixer chaque plaque de plâtre à l’ancien plafond afin d’assurer la solidité du plafond suspendu.
Habituellement, on choisit cette option pour créer un espace vide appelé « plénum » afin d’isoler une pièce ou pour dissimuler des câbles. De nombreux propriétaires d’un appartement choisissent cette solution pour obtenir une isolation acoustique plus performante afin de réduire les bruits aériens provenant du voisin du dessus par exemple.
Il faut savoir que le prix d’un plafond suspendu est souvent moins élevé que le coût d’une rénovation complète du plafond. Vous pouvez aussi plus facilement réaliser vos travaux de finitions car les plaques de plâtre sont prêtes à être peintes après installation.
Le faux plafond tendu
La seconde solution consiste à réaliser un plafond tendu. Il s’agit d’une sorte de toile en PVC qui est fixée à chaud aux murs de la pièce. C’est une manière de redessiner votre plafond qui connaît un succès croissant depuis 5 ou 10 ans.
Concrètement, le faux plafond tendu se compose d’une toile PVC relativement extensible. On tend alors ladite toile entre des profilés qui sont accrochés aux murs. Lors de la pose, les installateurs vont alors souffler de l’air chaud dans la pièce dans le but de détendre la toile en PVC. La toile est alors fixée à des lisses profilées le long des murs.
Ce type de faux plafond convient parfaitement aux intérieurs modernes avec ses différentes possibilités de couleurs et des motifs variés. Le faux plafond tendu est apprécié pour ses qualités acoustiques et thermiques ainsi que pour sa robustesse.
Le plafond tendu peut également être très design. En effet, la toile en PVC se décline dans toutes les teintes et couleurs possibles. La toile PVC peut même être imprimée. Le prix sera alors plus élevé pour ce type de personnalisation.
Les plafonds tendus sont appréciés pour leur mise en place rapide. De plus, les toiles en PVC s’adaptent à toutes les pièces : pièce carrée, rectangle, … Vous pouvez donc avoir un faux plafond avec des finitions parfaites sans avoir à entreprendre de lourds travaux de rénovation. La toile en PVC offre une isolation performante car elle agit comme un double vitrage.
Toutefois, le prix d’un plafond tendu est beaucoup plus élevé qu’un faux plafond suspendu ou autoportant par exemple. Ce prix élevé est justifié par le fait que chaque plafond tendu est fabriqué sur-mesure pour vos pièces, qu’il s’agisse des dimensions et formes de la pièce ou de la couleur choisie.
Le faux plafond autoportant
Dernière technique de pose de faux plafond, le faux plafond autoportant reste encore peu connu. Le faux plafond autoportant se monte de mur à mur sans aucune suspente. À la différence du plafond suspendu, le plafond autoportant est donc fixée aux murs mais il n’y a aucune liaison avec le plafond. Le faux plafond est alors désolidarisé du plafond d’origine.
Le principe de ce procédé est simple : vous devez fixer des rails périphériques sur 2 murs face à face et emboîter les plaques de placo puis d’y fixer les montants. Il est possible de réaliser un faux plafond autoportant avec une épaisseur inférieure à 10cm grâce à cette solution.
Comment faire un plafond autoportant en Placoplatre ? Voici un tutoriel vidéo pour savoir comment mener les travaux de pose d’un plafond auto-portant :
Cette solution s’avère extrêmement rapide et présente des avantages thermiques et acoustiques reconnus. En effet, l’absence de suspente permet d’avoir une meilleure isolation acoustique. Les suspentes fixées au plafond pouvant transmettre les bruits du planchers du dessus dans le cas d’un plafond suspendu.
Toutefois, le plafond autoportant n’est pas adapté à toutes les pièces. En effet, ce type de faux plafond doit être fixé à des murs porteurs afin d’assurer la portance de l’ouvrage. Même si les plaques de plâtre sont légères, le poids d’un plafond autoportant est soutenu uniquement par les fixations murales.
De plus, la longueur et la largeur de la pièce ne doivent pas être trop importantes. La portée maximum d’un plafond autoportant étant comprise entre 3,30 et 3,90 mètres généralement.
Quel placo utiliser pour un faux plafond ?
Concernant la pose de placo, la marque leader est Placo®. Ce fabricant propose un large choix de plaques de plâtre en fonction de vos besoins : isolante, hydrofuge, résistante au feu, résistante à l’humidité, … Selon sa pièce de destination, vous n’allez pas utiliser le même genre de placo. Même si l’on choisit traditionnellement du placo dit « BA 13 », soit une plaque de plâtre avec des bords amincis et d’une épaisseur de 13mn, il en existe plusieurs types.
Quelle plaque de plâtre choisir ? Voici la liste des plaques de placo disponibles pour vos travaux de faux plafond.
Le placo BA13 traditionnel
Le placo BA13 est sûrement le type de placo le plus populaire dans nos habitations. Facilement reconnaissable avec sa couleur grise, la plaque de placo BA13 est populaire non seulement pour son tarif attractif, mais parce qu’elle répond à de nombreux besoins en matière de travaux d’aménagement, dont le montage d’un faux-plafond.
Toutefois, attention, il ne faut pas choisir ce type de placo dans les pièces humides, car il risque de se détériorer rapidement.
Le placo BA13 hydrofuge
Avec sa couleur verte reconnaissable, la plaque de placo BA13 hydrofuge est particulièrement traitée contre l’humidité et tout contact avec l’eau. C’est pourquoi on choisit ce type de placo pour les pièces humides comme la salle de bain, la cuisine ou encore des pièces mal chauffées ou mal ventilées à l’instar d’une cave.
Si vous choisissez de faire un faux plafond dans une salle de bains, vous devez choisir le placo BA13 hydrofuge afin que votre nouveau plafond résiste aux projections d’eau et à l’humidité.
Le placo BA 13 phonique ou isolant
Ce type de placo se reconnaît à sa couleur bleue.
Idéal pour aménager des combles ou pour construire un faux plafond, ce placo est plus lourd que les deux types précédents. En effet, le placo phonique ou isolant possède un surplus de composants qui accroit son isolation.
Le placo BA13 résistant au feu
Ce type de placo est ignifugé et correspond à une application dite sèche. Les plaques résistantes au feu se reconnaissent grâce à leur couleur rose.
On le retrouve dans les constructions demandant une forte résistance au feu, c’est pourquoi les locaux professionnels et les résidences en sont souvent pourvus.
Le placo avec isolation intégrée
Il existe également des plaques de plâtre fines intégrant une isolation. C’est le cas de la solution Placo® Phonique Rénomince® qui associe une plaque de plâtre phonique de type BA13 à une isolation de laine de verre de 20mm d’épaisseur. Cette solution mesure donc 5cm d’épaisseur et permet de créer un faux plafond sans perdre beaucoup de hauteur dans la pièce.
Devis faux plafond en placo
Vous pouvez confier ce chantier à un plaquiste professionnel. Dans ce cas, vous n’aurez pas besoin de louer un lève-plaque et d’autres outils propres à l’installation de plaques de plâtre au plafond. Les tarifs des plaquistes ne sont pas très élevés, ce qui vous permettra de confier ces travaux pour un budget très raisonnable.
Pour calculer le prix de votre faux plafond en placo réalisé par un artisan professionnel, vous pouvez faire des devis faux plafond en placo. L’assurance de trouver des plaquistes au meilleur prix !
Les étapes de pose d’un faux plafond placo
La pose d’un faux plafond n’est pas difficile en soi, mais requiert un certain savoir-faire et de la minutie. Pour réaliser un faux plafond en placo, la solution la plus populaire est la pose avec suspentes. Cette technique s’adapte à la plupart des plafonds et assure la solidité du faux plafond.
Comment faire un faux plafond en placo ? Voici les étapes des travaux de pose d’un faux plafond en placo.
Étape 1 : préparer les travaux
Comme de nombreux travaux, la première étape consiste à préparer les travaux et le support qui va accueillir le faux plafond.
Il faut commencer par prendre les mesures complètes de la pièce. Vous connaîtrez ainsi la quantité de matière nécessaire. Pour cela, munissez-vous d’un mètre ou d’un télémètre laser qui vous donnera les mesures exactes de la pièce.
Ensuite, à partir de la superficie de votre pièce, déterminez le nombre de plaques de placo dont vous avez besoin et le nombre de fourrures (les fameux rails métalliques) et suspentes ainsi que leur dimension.
Enfin, vérifiez l’état de votre plafond, car s’il y a des traces de moisissures ou d’humidité, il est préférable de le traiter avant la pose du faux plafond. En effet, un faux plafond ne doit être posé que sur un plafond d’origine sain. Dans le cas contraire, les problèmes d’humidité se répandront au nouveau faux plafond.
Étape 2 : poser les suspentes
Les suspentes sont des tiges métalliques qui permettent d’ajuster la hauteur des fourrures. Surtout, les suspentes permettent de suspendre le faux plafond et de soutenir le poids de cet ouvrage sur de multiples points de fixation. Elles doivent former un quadrillage au niveau du plafond.
Commencez par fixer 4 suspentes dans chaque coin de la pièce en les vissant directement sur les solives du plafond et posées à la perpendiculaire de ces dernières.
Pour connaître la position exacte de vos suspentes, calculez la hauteur sous votre futur faux plafond et retirez l’épaisseur de laque de placo. Faites une marque à son emplacement au niveau du mur et posez alors votre suspente. Faites de même sur les 3 autres côtés en utilisant un cordeau.
Pour empêcher les vibrations de la dalle béton d’arriver jusqu’au faux plafond, il est conseillé d’utiliser des chevilles et des suspentes anti-vibratiles. Les vibrations et bruits de choc seront ainsi réduits et vous profiterez d’un véritable faux plafond acoustique.
Étape 3 : poser les fourrures
Pour fixer les fourrures convenablement, coupez-les aux bonnes mesures et fixez-les sur les suspentes. Il existe aujourd’hui un système de clipsage pour faciliter la pose.
Une fois cette opération terminée, vous obtenez un quadrillage sur lequel va reposer votre placo et votre matériau isolant. Cette ossature métallique est à présent prête à recevoir les plaques de plâtre et la laine isolante.
Étape 4 : poser l’isolant et le placo
Avant toute chose, et cela reste optionnel, vous pouvez poser un isolant pour améliorer la qualité d’isolation de la pièce. Le plus souvent, les professionnels mettent une isolation par laine de roche ou laine de verre qui se place très bien au-dessus du placo. Il faut prendre soin de laisser une lame d’air pour avoir un minimum de ventilation.
Une fois l’isolant en place, vient ensuite la fixation des plaques de plâtre sur l’ossature. Pour poser votre placo, vous devez impérativement utiliser un lève-plaque pour les disposer à la bonne hauteur sans prendre le risque de casser vos plaques.
Commencez toujours par un coin de votre pièce et posez votre 1ère plaque en la fixant avec les différentes vis à disposition (espacées entre 20 et 30 cm environ).
Une fois toutes les plaques de placo fixées à l’ossature, il ne vous reste plus qu’à enduire les raccords entre les plaques et faire un joint pour raccorder le placo aux murs.
Finitions après la pose d’un faux plafond
Après la pose de votre faux plafond en placo, vous obtenez un support brut. Le plus souvent, les plaques de plâtre sont prêtes à recevoir les travaux de finitions. Vous pouvez donc mettre en peinture votre faux plafond après avoir appliqué un enduit de lissage entre les plaques.
De nombreux choix existent pour habiller le faux plafond. Cela peut être du lambris (vissé sur des tasseaux ou sur les solives), du PVC, des panneaux de bois ou en métal, ou des dalles de polystyrène ou de polyuréthane fixées par clouage ou vissage.
Pour ce qui est du revêtement, là aussi, plusieurs options s’offrent à vous pour décorer votre faux plafond :
- La peinture : pour améliorer la luminosité de la pièce, optez pour une peinture blanche.
- Le tissu : pour un environnement chaleureux, vous pouvez poser un revêtement en tissu.
- Le crépi : pour obtenir un faux plafond avec des reliefs.
- Le papier peint : habillage personnalisé et relativement économique.
Pour avoir un faux plafond décoratif et utile, vous pouvez aussi opter pour l’encastrement de spots électriques. Découvrez les tarifs de pose de spots encastrables dans un faux plafond.