Bonjour,
Je travaille actuellement sur un projet de remplacement d’une ancienne véranda par une construction en dur, pour en faire une chambre supplémentaire dans ma maison. S’agissant d’une rénovation dans une maison ancienne, impliquant plusieurs corps de métier, et comme je ne me sentais pas les compétences (administratives et techniques) de mener cette affaire tout seul, je me suis adjoint les services d’un architecte pour l’ensemble du projet, allant des études préliminaires jusqu’à la livraison du chantier. Aujourd’hui confronté à un problème majeur innatendu, qui risque d’interrompre le chantier pendant plusieurs mois, j’ai deux questions que j’aimerais soumettre ici à la communauté, en recherche de conseils de personnes compétentes et averties.
Petite introduction avant les questions
Depuis le début de mon travail avec cet architecte, il me garantit que je n’ai pas besoin de faire la demande d’un permis de construire (ou d’une déclaration préalable de travaux, puisque la surface de la construction fait moins de 20m2). En effet, j’ai déjà travaillé avec cet architecte il y a plusieurs années (2007), et le projet d’alors, pour lequel j’avais obtenu une autorisation administrative, contenait déjà le remplacement de l’ancienne véranda par une construction en dur. Malheureusement, faute de fonds suffisants, j’avais à l’époque dû laisser tomber cette partie, et c’est donc cela que je relance en ce moment. N’ayant aucune connaissance pertinente en urbanisme, j’ai totalement fait confiance à mon architecte lorsqu’il m’a indiqué que mon permis était encore valide, or pour résumer une longue histoire, j’ai pris conscience la semaine dernière que ce n’était pas le cas, ce qui a été confirmé par une visite en mairie. Surprise extrêmement désagréable, perte de confiance dans mon architecte, et chantier totalement interrompu jusqu’à régularisation administrative de la situation.
Question #1 (résistance mécanique)
Pour des questions de charge (la véranda à remplacer se trouve au premier étage, sur une maison ancienne dont les fondations sont considérées correctes mais inaptes à recevoir une charge trop importante sans consolidation supplémentaire préalable), notre architecte a préconisé l’utilisation de béton cellulaire (Siporex). Plus particulièrement, et cette fois pour des questions d’efficacité énergétique, compte tenu d’une contrainte de 20cm en épaisseur, il a recommandé le produit Ytong Energie 20. Ceci sur deux des murs, puisque les deux autres sont ceux du bâtiment principal, en brique très épaisse. A noter que l’ensemble est consolidé par un chaînage : poutres basses en béton armé (coffré) de dimension 17cm x 35cm, poutres hautes en béton armé (dans blocs Siporex U) de dimension 12cm x 17cm, et poteaux reliant les deux. L’ensemble portera une toiture en zinc (car contrainte faible pente) d’une dimension d’environ 20m2. Un des murs en béton cellulaire, d’une hauteur totale d’environ 270cm (chaînage compris) portera le bas de la pente du toit, alors que l’autre aura une pente accompagnant celle du toit (point haut à environ 320cm, point bas à environ 270cm, longueur d’environ 480cm). Ma question est la suivante: le béton cellulaire Ytong Energie 20 ayant une masse volumique faible, et donc si je comprends bien une résistance mécanique plus limitée, croyez-vous la préconisation de l’architecte judicieuse et adaptée ? C’est peut-être le cas, mais comme indiqué, j’ai perdu confiance dans cet architecte, et des avis supplémentaires seraient fortement appréciés !
Question #2 (résistance aux intempéries)
Comme indiqué dans mon introduction, la très mauvaise nouvelle de la non-validité de mon autorisation administrative me place actuellement dans une situation où mon chantier sera interrompu pendant plusieurs mois: 1 mois d’instruction pour déclaration préalable de travaux + 1 mois supplémentaire pour avis architecte Bâtiments de France car je suis à moins de 500m d’un site classé + 2 mois d’affichage public que je ne veux pas court-circuiter + délai supplémentaire si recours. Bref, tout cela m’amène au mieux au coeur de l’été, où les entreprises travaillent généralement moins, voire même vers l’automne prochain. Or avant l’interruption du chantier, les deux murs de béton cellulaire Ytong Energie 20 ont déjà été partiellement montés. Dans une situation où ces murs seront maintenant exposés aux intempéries pendant plusieurs mois, je dois avouer que je suis inquiet sur les dégradations qu’ils pourraient subir. Ma question est donc la suivante: savez-vous dire si plusieurs mois d’exposition à la pluie, au vent, aux variations de température, etc, sont susceptibles d’impacter négativement ces blocs de béton cellulaire ?
Pour terminer
Je vous remercie infiniment d’avance pour tout avis, tout conseil ou tout éclairage que vous pourriez apporter à mes questions ! Si quoi que ce soit pose problème, je suis actuellement en position, compte tenu du défaut d’information avéré de mon architecte, de solliciter son assurance et demander à ce que tout soit démonté pendant l’arrêt des travaux, mais je souhaite d’abord m’assurer de prendre la décision la plus éclairée possible.
Merci encore, et je reste à votre entière disposition si vous avez besoin d’informations supplémentaires.
